Trouble dans la cosmologie
Par Julien Bourdet
La cosmologie est en crise ! Au cœur du problème : la vitesse d’expansion de l’Univers qui, tel un gigantesque ballon de baudruche enfle encore et encore depuis 13,8 milliards d’années. Quand les astrophysiciens mesurent avec leurs télescopes le taux actuel de cette expansion, connue sous le nom de constante de Hubble (ou H0), ils trouvent une valeur incompatible avec celle prédite par le modèle standard de la cosmologie, la théorie qui décrit le mieux pour l’instant l’histoire de l’Univers, depuis son origine (le Big Bang) et les premiers atomes jusqu’à aujourd’hui, en passant par les premières étoiles et galaxies. Ce désaccord n’est donc pas anodin : il pourrait signifier que ce modèle, qui fait jusqu’ici consensus, est à revoir. Rien de moins. Sauf si une erreur s’est glissée dans les mesures. Le débat fait rage actuellement chez les scientifiques qui tentent par tous les moyens de résoudre la « tension de Hubble » comme ils l’ont baptisée.
C’est l’astronome américain Edwin Hubble qui a été le premier à estimer la valeur de la constante qui porte aujourd’hui son nom. En 1929, il observe que les galaxies s’éloignent de nous, et ce d’autant plus vite qu’elles sont lointaines – le rapport entre la vitesse de fuite d’une galaxie et sa distance donne H0. La découverte, qui implique que l’Univers est en expansion, est au fondement même de l’idée du Big Bang et marque le début de la cosmologie moderne. D’où l’importance pour les astronomes de mesurer précisément la valeur de ce paramètre. D’autant que pour venir compliquer encore plus l’affaire, les astrophysiciens savent aussi, depuis vingt-cinq ans, que l’expansion cosmique va en accélérant, sous l’effet d’une mystérieuse énergie noire, qui représenterait deux tiers du contenu de l’Univers et dont la nature reste inconnue. (…)
C’est l’astronome américain Edwin Hubble qui a été le premier à estimer la valeur de la constante qui porte aujourd’hui son nom. En 1929, il observe que les galaxies s’éloignent de nous, et ce d’autant plus vite qu’elles sont lointaines – le rapport entre la vitesse de fuite d’une galaxie et sa distance donne H0. La découverte, qui implique que l’Univers est en expansion, est au fondement même de l’idée du Big Bang et marque le début de la cosmologie moderne. D’où l’importance pour les astronomes de mesurer précisément la valeur de ce paramètre. D’autant que pour venir compliquer encore plus l’affaire, les astrophysiciens savent aussi, depuis vingt-cinq ans, que l’expansion cosmique va en accélérant, sous l’effet d’une mystérieuse énergie noire, qui représenterait deux tiers du contenu de l’Univers et dont la nature reste inconnue. (…)